Didier Desmet, Artiste I.M.C. | Ecrits | Textes et fragments | Monographie |
DOUCES ILLUSIONS… Il est très difficile de prendre conscience que sa vie n’a sans doute été qu’illusion. Mon cœur bat sans réellement savoir pourquoi ni comment. Je traverse les ténèbres et toujours je me retourne espérant que l’on me délivre de mes chaînes. Esclave, je suis ! Esclave de mes illusions et de ma démence ! Dément, car à chaque fois, j’ose croire en autre chose qu’une aventure sans lendemain. Euphorie suprême puis vient l’instant des adieux. Suis-je condamné à errer seul dans l’obscurité sans espérer un jour voir la lumière ? Assez ! Assez ! Je ne veux plus jamais souffrir ! Je suis si désemparé et il me semble qu’il y a bien longtemps que j’ai perdu mon âme. Elle ne m’appartient plus ? Où est-elle ? Pantin désarticulé qui ne cesse de rechercher celui qui le relèvera d’un doux baiser. « – Quel idiot ! Ton cœur ne bat que pour t’aider à vivre ! Vivre ! Voilà le sens de la vie ! L’amour n’est qu’une utopie ! Alors cesse de geindre ! Affronte le monde seul même si parfois être celui que tu es te rend triste ! – Mais comment puis-je vivre dans la solitude ? J’ai mal au crâne ! Regardez moi ! Je ne suis aussi fort que j’aimerai le faire croire ! » Qui suis-je ? Il m’arrive de ne plus le savoir ! Je suis face à un gouffre qui semble me happer à chaque pas ! Dois-je reculer ou continuer d’avancer sans me préoccuper des conséquences ? Oublier mes maux ? Me relever sans cesse car je me dois d’être solide ? Continuer à jouer ? Continuer à me mentir ? Tragique destin ou vie dissolue ? Me poser tant de questions fait-il de moi un éternel insatisfait ou tout simplement un homme qui vit dans un monde qui ne reconnaît pas comme étant le sien ? La vie me fait peur ! Cauchemar éveillé ! Rares sont les instants de bonheur ! Mais c’est sans doute car ces instants ne sont qu’éphémères tel ce papillon qui ravi nos yeux. Illusions quasi-palpables ! « – Eternel amoureux ! Viens te perdre dans mes bras ! Pleure car je suis là pour sécher tes larmes ! » Didier Desmet. Août 2005 |